mardi 31 mars 2009

Britannia rule the waves

Comme l'opération BASING STORM se poursuit tant bien que mal....l'arrivée de trois volumes de WALKING DEAD l'ayant transformé en opération GLANDOUILLE DU DESERT le temps d'une après-midi....j'en profite pour texturer les socles de figurines qui traînent sur mon plan de travail depuis quelques temps.

C'est le cas de ces officiers de marine anglais destinés à commander une troupe de débarquement de la Royal Navy dans HEART OF AFRICA.


Coup de chance, j'avais acheté il y a quelques années un OSPREY sur le sujet, le genre de livre qu'on trouve pour une bouchée de pain dans les bacs à solder des magasins de figurines par ce que personne ne les achète....sauf un hurluberlu comme moi qui se dit qu'il s'en servira peut être un jour.

J'avais donc la documentation nécessaire pour les peindre. Il s'agit de figurines COPPLESTONE, un sculpteur que j'apprécie énormément pour les thèmes originaux qu'il traite et pour sa gravure "painter-friendly". Les figurines ne grouillent pas de détails que seuls les titulaires d'un Golden Demon arrivent à peindre, bref elles sont épurées tout en conservant l'essentiel et la profondeur exagérée de la gravure facilite la peinture.

Ces cinq officiers sont vendus ensemble dans le même pack. Il y en a largement assez pour faire le commandement de l'armée à HEART OF AFRICA. On peut même mettre ceux qui restent à la tête d'unités de marins.

Parlons-en des marins. Entre un achat sur ebay et un pack acheté chez COPPLESTONE pour avoir plus de variétés dans les poses, j'en ai une vingtaine. Deux fois plus qu'il ne m'en faudrait pour mon armée......mais ça me permettra de les utiliser avec une autre règle où d'en faire une unité plus imposante le jour où je jouerais la guerre Zouloue (vu tous mes projets, ça devrait se faire en l'an 2325).


Par contre, je ne risque pas d'aligner cette armée avant un moment car il faut un bateau (mais, ça, je l'ai) et un cours d'eau. Ca, j'ai pas et, pour se déplacer en bateau, c'est plus pratique....

samedi 28 mars 2009

Geek et fils

Aujourd'hui, c'était carnaval et j'accompagnais mes enfants dans les rues de Carmaux. Ma fille a choisi de se déguiser en princesse....à croire qu'à part princesse, squaw et gitane il n'existe pas d'autres déguisements pour les filles.
Mon fils, lui, a catégoriquement refusé d'enfiler ses costumes de chevalier et de pirate et a tanné sa grand-mère pour qu'elle lui fasse une tenue de chevalier jedi.
Arrivé au lieu de rassemblement, avant le défilé, nous rencontrons le fils de Zedouarf (un de mes meilleurs amis qui joue aussi à STAR WARS MINIATURES) déguisé en.....Darth Vador.


On aurait voulu se concerter, on aurait pas réussi. Nous sommes des gros geeks..... et nos enfants nous emboitent le pas.

Le mien décroche quand même le ponpon puisqu'étant déguisé en chevalier jedi il n'a accepté de jouer qu'avec les enfants déguisés en personnages de Star Wars......ça me rappelle un gars un peu intégriste au niveau de l'historicité de ses parties de figurines.


Du coup, il a dû affronter trois (!) Darth Vador, ignorant superbement le pirate qui voulait se joindre au combat.
C'est bien, mon fils.

jeudi 26 mars 2009

APO réussie !!!!


Voilà, fin de l'A.P.O du mois de mars: j'ai fini 3 unités pour le projet Bull Run. Ca n'a pas été facile, je pensais finir plus tôt pour avoir le temps de faire autre chose avant l'A.P.O du mois d'avril mais j'ai peint d'autres choses en parrallèle (officiers de marine anglais et infanterie de marine espagnole) et j'ai connu une petite période de démotivation.

Je me suis amusé à faire le calcul et il y a 114 unités présentes à Bull Run, or nous en avons peint 28 à trois et, pour ma part, je me suis fixé pour objectif d'en faire 30 maximum. Du coup, je me demandais si nous arriverions à être prêt pour octobre et si je ne m'étais pas engagé dans quelque chose d'impossible.

Et là, un flot de bonnes nouvelles m'est tombé dessus. Tout d'abord, le fait de devoir faire une photo des figurines peintes pour illustrer un article dans VAE VICTIS m'a remotivé et, peu après, j'ai appris que trois peintres se joignaient au projet. Du coup, en répartissant les tâches, l'objectif devient plus réalisable. Un septième larron va d'ailleurs, peut être, se joindre à nous.



Maintenant que l'A.P.O est terminée, il est temps de lancer l'opération BASING STORM (Dragon-Tigre si tu veux faire un logo....) qui consiste à texturer les socles des unités de Bull Run et à désocler et resocler des figurines romaines et germaines afin d'avoir une armée comatible pour WAB et L'ART DE LA GUERRE. Je déteste ça.....

Je devrais donc passer les jours qui suivent dans la pâte à bois jusqu'au cou.......

mercredi 25 mars 2009

La première guerre du Pacifique (2)

Comme nous le verrons à la fin, la guerre du Pacifique est encore très présente dans les mémoires dans les pays belligèrants. On parle aux écoliers boliviens de "l'accès à la mer perdu" et la majeure partie de l'armée chilienne est stationné près de la frontière nord du pays.
Il est donc difficile, 130 ans après, de trouver une narration objective des évènements, c'est pourquoi j'ai repris les versions chiliennes et péruviennes du déroulement de la bataille de Tarapaca.

LA BATAILLE DE TARAPACA:

Les forces péruviennes décimées, sous les ordres du général Juan Buendia, se replièrent vers le port d'Arica. En chemin, elles s'arrêtèrent dans la ville de Tarapaca. Buendia envoya des messagers dans toutes les directions pour rassembler les fuyards. Morts de faim et de soif, ils accoururent à Tarapaca où ils trouvèrent des vivres, de l'eau et un minimum d'organisation. En quelques jours, plus de 2000 hommes s'étaient rassemblés et ils furent renforcés, le 26 novembre, par une colonne partie d'Iquique avec un convoi de vivres et de munitions. L'arrivée de ces renforts inattendus remonta le moral des soldats péruviens, les animant d'un désir de vengeance et de la volonté de vendre chèrement leurs vies.
Pour reconnaître la route vers Arica, Buendia envoya une colonne de 1500 hommes avec ordre de s'assurer que l'entrée de la vallée était libre. Le gros des troupes devait suivre, mais les soldats avaient encore impérativement besoin d'une nuit de repos. Dans l'obscurité, flanquant la colonne de reconnaissance, une avant-garde chilienne s’approcha à 4 kilomètres de Tarapaca.



Soldat et officier chiliens du 2e de ligne


Le haut commandement chilien, après la victoire de San Francisco, était convaincu que l'armée alliée était démoralisée et terrorisée. José Francisco Vergara avait demandé l'autorisation au général chilien d'avancer sur Tarapaca aux fins de reconnaître la route et d'estimer la force de l'ennemi.
C’était une expédition avec peu de moyens, plus destiné à la reconnaissance qu'au combat.

Vergara partit le 24 novembre à la tête d'une colonne composée de 270 hommes de la brigade Zapadores sous les ordres de Santa Cruz, de 27 artilleurs avec deux canons et de 115 grenadiers à cheval commandés par le capitaine Rodolfo Villagran.

Partie de Dibujo, l'expédition arriva ce même jour à Negreiro, campa sur place et envoya le capitaine Andrès Layseca, qui connaissait la région, à la recherche de renseignements. De retour à Negreiro, il annonça inquiet que pas loin de 4000 hommes étaient stationnés à Tarapaca.
Vergara, pas du tout effrayé par ces chiffres, poursuivi son avance, capturant en chemin des soldats ennemis qu'il interrogea sur l'effectif et l'état des troupes postées à Tarapaca. Il en conclut qu'il ne s'y trouvait que 2000 hommes démoralisés et déjà en déroute mais demanda à ce que la division Rios, qui venait d'Iquique soit rapidement envoyée sur les lieux.


Soldat péruvien


Vergara avait hésité à demander de l’aide.
Le général Escala, lui, préféra ne pas courir de risques et décida d'envoyer le 2e régiment de ligne, le régiment d'artillerie de marine, le bataillon Chacabuco, 30 chasseurs à cheval et une batterie d'artillerie, soit un total de 1900 hommes.
Sous le commandement de Luis Arteaga, ces troupes quittèrent Dibujo, d'où était parti Vergara, pour partir à sa recherche en direction d’Isluga. Les deux divisons se réunirent et le colonel Arteaga prit le commandement de l’armée. Les hommes avaient déjà passé plus d'une journée sans eau ni nourriture et ne tenaient pas à faire demi-tour, il ne restait plus qu'à atteindre Tarapaca, seule oasis dans le désert où l'on trouverait de l'eau, des vivres en abondance et du fourrage pour les bêtes.
Le plan d'attaque fut basé sur des informations erronées. L'effectif des deux divisions chiliennes était de 2281 hommes, soit moitié moins que l'ennemi, et il fut décidé de procéder à une attaque à partir de trois directions.

Le commandant Ricardo Santa Cruz avec les Zapadores, la 4e compagnie du 2e de ligne, les grenadiers à cheval et les canons Krupp (548 hommes) devait marcher sur Quillaguasa au nord de Tarapaca pour couper toute voie de retraite à l'ennemi. Le colonel Arteaga devait attaquer Tarapaca au centre et le commandant Eleuterio Ramirez avec 7 compagnies du 2e de ligne, un piquet de chasseurs à cheval et l'artillerie de montagne devait arriver par San Lorenzo et Huaracina, au sud pour engager l'ennemi.
La colonne du commandant Santa Cruz se perdit en chemin et prit la direction opposée au plan d'attaque. Comme la brume se dispersait, Santa Cruz s'aperçut de son erreur et choisit de continuer à suivre le plan en faisant demi-tour vers Taparaca. Mais il s’était aperçu de son erreur trop tard et fut repéré par les alliés. A huit heures du matin, les chiliens affrontèrent les bataillons Zepita, Dos de Mayo, Lima et Ayacucho sous les ordres de Caceres et Bedoya qui les battirent rapidement.

Le peu de chiliens qui restait, se mit à retraiter en désordre, mais, alors que les péruviens de Caceres s’apprêtaient à porter coup final, les forces d'Arteaga vinrent à leur secours, rétablissant l'équilibre. Les grenadiers à cheval chiliens entrèrent aussi en action en chargeant les lignes ennemies et obligèrent les forces péruviennes à se replier.


A ce moment, le lieutenant colonel Eleuterio Ramirez dit au lieutenant colonel Vivar "Nous les envoyons à l'abattoir" car il pensait que c'était une bataille perdue. Les preuves de la supériorité numérique ennemie étaient irréfutables mais les chefs chiliens avaient sous-estimé la taille de l’armée ennemie. Arrivés à Huaracina, les chiliens furent soudainement pris sous le feu des hommes de Bolognesi. Le choc fut énorme, et les attaquants furent repoussés.

Les 2e et 3e compagnies prirent Portezuelo et Cerro Gordo et appuyèrent l'entrée des 1ere et 4e compagnies dans Tarapaca. Elles boutèrent les péruviens hors du village tandis que dans la vallée les autres soldats péruviens résistaient bravement aux chiliens. Il n'y avait qu'une solution pour emporter la décision: envoyer une charge de cavalerie. Les cavaliers se rassemblèrent et lancèrent une charge sur les forces péruviennes qui, prises par surprise, eurent beaucoup de pertes, ce qui donna le temps à l'infanterie chilienne de se réorganiser et de se lancer à l'attaque à son tour. La bataille, qui à un moment semblait perdue, se transforma en triomphe. Puis les troupes se mirent à retraiter. Les chiliens étaient maîtres de Tarapaca et se précipitèrent sur l'eau et la nourriture, sans même laisser des sentinelles, confiant qu'ils étaient en leur victoire. Ils pensaient que ce qui s'était passé à San Francisco quelques jours auparavant venait de se répéter.



Pendant ce temps, à proximité de Tarapaca, les chefs péruviens, réunis en conseil de guerre, décidaient de lancer une attaque surprise sur les chiliens avec les divisions venant de Pachica. Ils se rassemblèrent à Quillahuasa et préparèrent leur plan de bataille.
Le colonel Herrera avança par la vallée, Davila par Quillahuasa et Caceres et Bolognesi attaquèrent par Huaracina. A seize heures, les troupes de Davila et Herrera ouvrirent le feu sur les nombreux soldats chiliens surpris qui se reposaient après avoir mangé et bu.

Eleuterio Ramirez monta par la côte de la Visagra avec ses hommes. Le colonel Vidaurre, avec une poignée d'homme s'avança sur Huarasina. Les troupes chiliennes étaient en train de se réorganiser mais la violence de l'attaque péruvienne ne leur en laissa pas le temps.
Devant cette situation, Arteaga ordonna la retraite. Le colonel péruvien Herrera fut attaqué par le 2e régiment de ligne tandis que Ramirez se dirigeait vers les pentes de Visagra.

Telesforo Barahoma, le porte-drapeau du 2e de ligne, tomba sans lâcher son étendard, protégé par les autres soldats, les mêmes qui mourraient un à un, jusqu'à ce que le drapeau abandonné fut pris par Mariano Santos, un vaillant soldat du bataillon Guardias de Arequipa.




Le commandant chilien Ramirez, blessé pour le deuxième fois, fut secouru par ses hommes et transporté dans un petit ranch éloigné. Les corps des soldats chiliens du 2e de ligne jonchaient le sol. Andres Caceres vit mourir son frère dans ses bras tandis que Belisario Suarez apprenait la mort du sien.
Ramirez fut lâchement assassiné par le lieutenant Rodriguez du bataillon Zepita qui ordonna d'incendier le ranch rempli de blessés où il avait été déposé.
Seule une poignée de soldats du 2e de ligne, sous les ordres du lieutenant Abraham Valenzuela continuaient à combattre. Ils furent encerclés par le bataillon Dos de mayo du commandant Daniel Moran et deux compagnies des bataillons Zepita et Iquique. La plupart des défenseurs connurent la même fin que leurs compagnons blessés et périrent dans les flammes.

Arteaga et ceux qui avaient survécu battirent en retraite, toujours attaqués par les troupes péruviennes de Davila. Le general Buendia ne souhaita pas porter le coup de grâce aux chiliens et ordonna de retourner à Tarapaca pour partir ensuite sur Arica. Les alliés avaient gagné la bataille pour abandonner Tarapaca.
Soldat chilien du début du conflit



VERSION PERUVIENNE


Après avoir appris la position exacte de l’ennemi, les chiliens décidèrent d'envoyer un corps expéditionnaire fort de 3500 hommes, composée de six bataillons d'infanterie, deux batteries d'artillerie - une de canon Krupps et l'autre de canon Armstrong -, et un escadron de 150 cavaliers, pour l'anéantir.

A l'aube du 27 novembre 1879, les forces chiliennes arrivèrent à destination et prirent position dans les collines à l'ouest de Tarapaca. Le colonel Andres Caceres, commandant de la 2e division de l'armée péruvienne, apprit la présence de l'ennemi et, sans hésitation, donna l'ordre à ses hommes de sortir de la ville et de charger les troupes chiliennes.

Cacares divisa immédiatement ses troupes en trois colonnes. Les 1ere et 2e compagnies de son légendaire régiment, le régiment Zepita, fortes de 639 officiers et soldats furent placées sur la droite sous les ordres du commandant Zubiaga. Les 5e et 6e compagnies, sous les ordres du major Pardo Figueroa se placèrent au centre tandis que les 3e et 4e compagnies commandées par le major Arguedas étaient à gauche. Au même moment, Caceres envoyait un message au colonel Manuel Suarez, du régiment Dos de Mayo lui demandant de lancer une attaque sur la gauche.



Le régiment Zepita se lança férocement à l'attaque des positions chiliennes tandis que les autres régiments péruviens sous les ordres des colonels Bolognesi, Rios et Castanon avançaient vers l'ennemi. Le régiment Zepita grimpa la partie ouest des collines sous le feu des canons et des fusils chiliens. Les tirs étaient intenses, mais les péruviens, se déplaçant en tirailleurs, continuèrent à escalader. La colonne du commandant Zubiaga fut la première à atteindre son objectif et, après une charge à la baïonnette, parvint contre toute attente à capturer 4 canons ennemis. Pendant ce temps, les colonnes des majors Pardo Figueroa et Arguedas causèrent des pertes terribles à l'infanterie chilienne. Après une courageuse charge, les chiliens paniquèrent et se retirèrent en désordre 3 miles plus bas. Les péruviens avaient obtenu un succès limité mais avaient subi de lourdes pertes. Parmi les victimes se trouvaient les commandants Zubiaga et Figueroa, le colonel Suarez et le frère du colonel Caceres, Juan.

Andres Caceres lui-même avait été blessé mais il décida de continuer le combat contre les nouvelles positions chiliennes tenues par le colonel Arteaga. Sa division fut renforcée par le bataillon Iquique et les colonnes Navales et Loa ainsi que par une compagnie du bataillon Ayacucho et une compagnie de gendarmes. Ces forces provenaient des deux divisions péruviennes, fortes de 1300 hommes, qui se trouvaient à 20 miles au sud de Tarapaca lorsque la bataille avait commencé.

Avec ces renforts, Caceres lança une nouvelle attaque au sud-est de Tarapaca, contactant et dispersant l'ennemi à cinq reprises. Les chiliens se regroupèrent mais Caceres les déborda sur le flanc gauche, les forçant à se retirer vers le sud. Dans une dernière tentative désespérée, un détachement de grenadiers chiliens lança une contre-attaque qui fut stoppé par les hommes des colonnes Loa et Navales. Caceres attaqua une dernière fois le centre de l'armée chilienne, la détruisant complètement. Les survivants abandonnèrent leurs derniers canons, leurs armes et leurs munitions et s'enfuirent en désordre.

Après neuf heures de combats intensifs, les péruviens étaient parvenus à une victoire complète. La colonne chilienne avait perdu 800 hommes, tous ses canons et son armement et laissait 67 prisonniers entre les mains des péruviens. Caceres, n'ayant pas de cavalerie, ne pu poursuivre les chiliens au delà de la colline de Minta. Cette victoire remonta le moral des troupes péruviennes mais, au final, n'influa pas le cours de la guerre.

mardi 24 mars 2009

La première guerre du Pacifique (1)

Le fait d'avoir vécu quelques années aux Antilles fait que je m'intéresse depuis à l'histoire militaire des Amériques. Depuis un trés vieux reportage de THALASSA mentionnant cette guerre et l'influence qu'elle a encore aujourd'hui sur les relations entre le Pérou, la Bolivie et le Chili j'éprouvais une grande curiosité pour ce conflit.

Je me suis donc lancé dans des recherches il y a trois ans et, depuis, ces fichiers trainaient sur une clef USB. Je me suis dit que ce serait dommage de ne pas en faire profiter d'autres passionnés. Le mal est réparé!


La guerre du pacifique, appelée aussi "Guerre du salpêtre" ou "Guerre des dix cents", fut un conflit armé qui opposa le Chili au Pérou et à la Bolivie entre 1879 et 1884. Cette guerre fit perdre à la Bolivie son département du littoral qui était son unique accès à la mer. Le Pérou quant à lui perdit la province de Tarapaca. Ces deux territoires font, depuis la fin de la guerre, partie du territoire chilien.

ORIGINES DU CONFLIT

Le Chili, décidé à repousser ses frontières du nord attaqua une première fois le Pérou et la Bolivie en 1836-1839 afin d'empêcher la réunion de ces deux pays au sein d'une confédération.
Pendant les années précédant la guerre du Pacifique, le désert d'Acatama avait acquis une grande valeur économique grâce à la découverte de gisements de guano et de salpêtre.
Au milieu des années 1860, la Bolivie et le Chili avaient failli entrer en guerre suite à un désaccord au sujet du tracé de leur frontière commune. Un traité fut signé en 1866, partageant la zone disputée, qui comprenait le désert d'Acatama par une ligne qui suivait le 24e parallèle, juste au sud du port d'Antofagasta. En 1874, les deux pays signèrent un nouvel accord par lequel le Chili reconnaissait la souveraineté de la Bolivie sur les terres situées entre le 24e et le 25e parallèle. En retour, la Bolivie s'engageait à ne pas augmenter les taxes sur les entreprises chiliennes d'exploitation du salpêtre pendant 25 ans. La plupart des dépôts de salpêtre, un ingrédient précieux pour la fabrication d'engrais et d'explosifs étaient exploités par des entreprises chiliennes et européennes, principalement anglaises.
Dans ses ambitions à long terme, le Chili voulait non seulement s'emparer des dépôts de salpêtre mais aussi affaiblir la Bolivie et le Pérou afin d'affirmer sa prééminence stratégique sur la côte Pacifique, poussé en cela par les anglais.
L'occasion d'entrer en guerre lui fut donnée par l'augmentation des taxes sur les exportations de salpêtre de la région. Les entrepreneurs et les mineurs chiliens s'opposèrent à cette augmentation qui provoqua une vive réaction du gouvernement de Santiago. Dans cette crise diplomatique, le Pérou intervint en envoyant un ambassadeur plénipotentiaire à Santiago pour essayer de calmer le jeu, mais, selon la presse de l'époque, il était clair que le Chili avait déjà opté pour la guerre.

Le gouvernement bolivien aggrava le contentieux en décidant de liquider les entreprises chiliennes qui refusaient de payer l'impôt.






LA GUERRE

Les forces en présence:

Au début de la guerre, il était évident qu'avant de lancer une attaque militaire sur un terrain aussi difficile que le désert, il fallait d'abord s'assurer la maîtrise des mers. Les boliviens n'avaient pas de marine militaire. Les péruviens disposaient de quatre frégates blindées, l'Indépendance, le Manco Tapac, l'Atahualpa et le Huascar. Les chiliens avaient les frégates blindées Cochrane et Blanco Encalda. Le décompte des forces terrestres donnait une grande supériorité numérique au Pérou et à la Bolivie mais l'armée chilienne était très bien préparée. Influencée par la France depuis le milieu du XIXe siècle, l'armée chilienne avait été réorganisée à la prussienne suite à la guerre de 1870.

Comme nous l'avons dit, la Bolivie n'avait pas de marine de guerre et son infanterie était encore armée de fusils à système Minié.
Le Pérou n'était pas mieux préparé à un conflit, sa prospérité économique des années 1870 n'avait pas été accompagnée d'une réorganisation de l'armée. Au contraire, le président Manuel Pardo avait réduit de façon drastique les dépenses militaires dans le but de limiter le rôle historique de l’armée dans la vie politique du pays. Son successeur élu, le général Mariano Ignacio Prado (1876-1879) trouva donc ses options militaires limitées lorsqu'il fallut faire face à la menace chilienne.

Les premières phases du conflit:



Le 14 février 1879, les troupes chiliennes débarquèrent au port d'Antofagasta et s'en emparèrent rapidement. Parmi les 6000 habitants, 5000 étaient chiliens, 600 boliviens et 400 de nationalités diverses. Deux jours après, le 16 février, le Chili s'emparait du centre minier de Caracoles. Comme il n'y avait aucune ligne télégraphique en Bolivie, c'est grâce au bateau à vapeur Amazonas, arrivé le soir du 19 février à Tacna au Pérou, que la nouvelle de l'agression chilienne pu être transmise. Le consul bolivien écrivit alors une lettre au président Hilarion Daza qui atteignit La Paz le 25 février.
La guerre fut officiellement déclarée le 01 mars 1879.

La Bolivie fit donc appel au traité de défense mutuel signé avec le Pérou en 1873. Malgré une situation militaire qui n'était guère en sa faveur, le pays honora le traité en déclarant la guerre au Chili.

La phase navale du conflit:


Cet aspect de la guerre a été traité en détail dans le numéro 4 du magazine Champs de bataille. Nous nous limiterons donc à l'essentiel. Les six premiers mois du conflit, d'avril à octobre 1879, furent consacrés à l'établissement d'une supériorité maritime. L'amiral péruvien Miguel Grau parvint, avec sa petite marine, à tenir en échec la puissante flotte chilienne avant d'être finalement bloqué dans le port péruvien d'Iquique. Lors du combat naval qui s'ensuivit, le Huascar, commandé par Miguel Grau arriva à couler le vieux bateau chilien La Esmeralda, défendu par son capitaine Arturo Prat. L'Independencia, le meilleur bateau péruvien se lança alors sur la Covadonga, que son capitaine, Carlos Condell, amena sur des zones peu profondes où le bateau péruvien s'échoua, à Punta Gruesa.
Le résultat de la journée fut en faveur du Chili qui, malgré la perte d'un emblématique bateau en bois, réussit à couler le meilleur cuirassé péruvien.
Le résultat de ce combat eut un retentissement important dans l'opinion publique des deux pays.


Malgré sa nouvelle infériorité navale, le capitaine du Huascar maintint sous pression la flotte chilienne jusqu'au combat d'Angamos, face aux côtes boliviennes, où le Huascar fut finalement pris par les chiliens en octobre 1879. Grau et plusieurs officiers et marin périrent.





Ayant obtenu la supériorité navale, les chiliens pouvaient entamer la phase terrestre de la guerre dont les objectifs immédiats consistaient à capturer la province péruvienne de Tarapaca et ses riches gisements de minerais et de salpêtre.








LA CAMPAGNE DE TARAPACA

Le débarquement à Pisagua:

Après avoir étudié plusieurs endroits possibles, le haut commandement chilien se décida pour le port de Pisagua et sa baie comme étant l'endroit le plus approprié pour faire débarquer des troupes.
Le port était tenu par environ 1300 soldats de l'armée alliée des bataillons boliviens Independencia et Victoria, de la division Villamil, commandés par les colonels Pedro Pablo Vargas et Juan Granier, forts d'environ 900 hommes. A cela s'ajoutaient 400 fantassins et artilleurs péruviens commandés par le colonel Isaac Recabarren.

Le général Villamil avait envoyé le bataillon d'infanterie Aroma à Mejillones et son quartier général, accompagné du bataillon Vengadores à Agua Santa. Les défenseurs de Pisagua ne s'attendaient pas à un débarquement ennemi dans le port et les mesures de sécurité avaient été réduites au minimum. Une visite d'inspection des travaux de fortifications par le géneral Buendia était attendue pour la fin du mois d'octobre.


Entre temps, le 28 octobre, 9500 soldats chiliens embarquaient à Antofagasta dans des navires à destination de Pisagua. L'escadre chilienne se composait de six navires de guerre et de dix navires à vapeur.
Le 1er novembre, le ministre chilien de la guerre, Rafael Sotomayor, réunissait un conseil de guerre à bord de l'Amazona pour convenir d'un plan d'attaque. Il fut convenu d'effectuer un débarquement conjointement à Junin et à Pisagua sachant que l'attaque principale devait se porter sur Pisagua mais sans pour autant négliger Junin.

A six heures du matin, le 2 novembre 1879, les navires arrivèrent en vue du port péruvien et se positionnèrent comme convenu lors du conseil de guerre. A sept heures quinze, le Cochrane ouvrit le feu sur le fort nord, armé seulement d'un canon de 100 livres.


Au même moment, à terre, le général Buendia et le colonel Recabarren étaient en réunion et ils disposèrent leurs troupes pour faire face à la menace qui se profilait. Les soldats qu'ils croisèrent, ce matin du 2 novembre, étaient totalement surpris et ne s'attendaient pas du tout à une attaque. Les artilleurs partirent servir les canons des forts. Les bataillons boliviens stationnés dans le Alto Hospicio reçurent l'ordre de descendre au port pour occuper quelques édifices de la ville et la gare.

Le general Villamil fit aussi venir les bataillons Vengadores et Aroma stationnés respectivement à Agua Santa et à Mejillones.

Lors du combat, un fort répondit aux tirs du Cochrane tandis que l'autre fort était totalement détruit par la première salve de l'escadre chilienne. Celle-ci continua à bombarder le port et le fort, causant beaucoup de dégâts et allumant des incendies.

Aux alentours de dix heures du matin, quand le fort eut cessé de répliquer, les chiliens envoyèrent une première vague de débarquement composée de la 1ere et de la 3e compagnie du bataillon Atacama et de la 1ere compagnie du génie (bataillon Zapadores). Les assaillant eurent de grandes difficultés à avancer en raison du feu nourri des défenseurs. A Playa blanca seuls arrivèrent 450 hommes de la première vague qui se jetèrent à la baionette sur les défenseurs.




Quelques instants plus tard, retardé de quelques minutes, la deuxième vague de débarquement chilienne, composée du reste des bataillons Atacama et Zapadores, d'une compagnie du régiment Buin et de quelques hommes du 2e régiment de ligne débarqua à son tour. Avec cet appui, les assaillants parvinrent à faire retraiter les alliés au delà du Alto Hospicio.

Les hommes des Zapadores et du régiment Atacama rivalisèrent d'ardeur pour gravir la colline. Le sous-lieutenant Rafale Torreblanca du régiment Atacama fut le premier à arriver au sommet et à hisser un drapeau chilien sur le Alto Hospicio en signe de victoire. A cette vue, l'escadre chilienne cessa son bombardement.

Pisagua prise, les troupes qui débarquèrent dans le secteur de Junin ne rencontrèrent que peu de résistance, les quelques défenseurs s'étant retiré à la seule vue de l'escadre. Le 3e régiment de ligne et les bataillons Navales et Valparaiso débarquèrent sans difficultés.

A la fin de cette journée, les troupes chiliennes tenaient les ports de la région de Tarapaca, première tête de pont en territoire péruvien.


Les combats de Pampa Germania et de San Francisco:

Après la prise de Pisagua et de Junin, l'armée chilienne s'enfonça à l'intérieur des terres et s'empara de la ligne de chemin de fer Pisagua-Agua Santa. Elle se dirigea ensuite vers le nord, assurant une ligne de ravitaillement grâce au soutien de la flotte.
Au cours de sa progression l'armée chilienne captura la ville de Dolores.

Le 3 novembre, les troupes alliés se dirigèrent vers la ville de Dolores, ignorant que l'armée chilienne s'y trouvait déjà et courant, de ce fait, le risque d'être isolés. Ils devaient rétablir la situation suite à l'arrivée de l'armée ennemie, laissant seulement à la division Rios en arrière garde.

Une avant garde composée des hussards de Junin et des hussards de Bolivie, sous les ordres du capitaine Sepulveda, fut envoyé pour reconnaître les positions chiliennes. Le 6 novembre, à Pampa Germania, elle rencontra deux escadrons des Cazadores de Chile commandés par Sofanor Parra, le capitaine manuel Barahoma et José F. Vergara.


Les hussards alliés lancèrent une charge tandis que la cavalerie chilienne se préparait au choc. Les deux troupes se rencontrèrent face à face, s'affrontant au sabre au milieu de la pampa de Germania. Le combat fut sanglant, les chiliens parvenant à briser le centre de la formation alliée, obligeant les hussards à fuir. Les hussards de Bolivie partirent vers le sud tandis que ceux de Junin s'enfuyaient vers le nord.
Les Cazadores de Chile, qui étaient de meilleurs cavaliers, se lancèrent à la poursuite de leurs adversaires, les encerclant et les tuant tous y compris le vaillant capitaine Sepulveda.


Le 19 novembre 1879, les alliés firent face au corps expéditionnaire chilien au sommet de la colline de San Francisco. La bataille, qui se déroula sur un front de 3 kilomètres, fut favorable aux chiliens et le 23 novembre, les envahisseurs occupaient le port d'Iquique.

jeudi 12 mars 2009

8th South Carolina


Toujours dans la guerre de Sécession avec une nouvelle unité sudiste: le 8th South Carolina. Il se distingue des autres unités de Caroline du Sud par un uniforme dont l'allure générale fait penser, couleur exceptée, à celui de l'armée régulière.


J'ai utilisé, pour le représenter de vielles figurines FOUNDRY, vestige d'une gamme sécession qui s'était arrêté après la première réfèrence: des réguliers en Hardee hat. Elles sont toujours disponibles à la vente et sont trés bien gravées.


Ca été un vrai paisir de les peindre à tel point que je me prends à rêver de recréer l'armée nordiste de la campagne de la Péninsule qui comptait dans ses rangs quelques bataillons de réguliers. Mais ce sera bien après Bull Run, projet qui risque de me donner de l'urticaire pendant quelques années lorsque j'entendrais le mot "sécession".






Je dois dire que ça m'a fait du bien aussi de peindre des figurines sans avoir à faire de conversions avant de sortir les pinceaux.


J'ai reçu aujourd'hui des socles d'infanterie, je peux donc continuer à en peindre. Je compte faire un atelier "décoration de socles" à la fin du mois sur deux ou trois jours. J'ai pas mal d'unités à faire pour Bull Run et je dois désocler des armées romaines et germaines afin de les resocler pour un soclage compatible avec l'Art de la Guerre et Warhammer Ancient Battle. Ca me permettra d'ailleurs de disposer d'une armée romaine avec alliés germains jouables à WAB en ne peignant qu'une trentaine de figurines.

Donc, dès que j'aurais fini l'A.P.O du mois je me lance dans le barbare poilu!!

samedi 7 mars 2009

Batterie Griffin

Début de mon APO mensuelle (3 unités pour le projet Bull Run) avec une batterie d'artillerie nordiste.



Il s'agit de la compagnie D du 5th US artillery commandée par le capitaine Charles GRIFFIN. Les rangs de cette unité avait été complétés par des fantassins et des artilleurs équipés de vieux effets d'uniforme, d'où leur apparence un peu particulière.



Ils portent le Hardee hat et un ancien modéle de pantalon bleu foncé.




La prise de cette batterie par les sudistes du 33rd Virginia fut un des tournants de la bataille de Bull Run. Les hommes du 33rd Virgina portaient des uniformes bleus ce qui leur permit de s'approcher des artilleurs sans se faire tirer dessus.



Faire Bull Run, c'est intéressant.....faire des conversions pour quasiment toutes les unités, il y a des moments où ça devient saoulant.

Ici aussi, j'ai dû couper des képis pour les remplacer par des chapeaux en plastique (qui font d'excellents Hardee hat abimés) et couper des têtes d'artilleurs pour les remplacer par des têtes de fantassins en Hardee hat que j'avais en trop. A cette occasion, mon pouce a rencontré la lame d'un cutter, ce qui m'a remémoré ces sages paroles:

Sinon, j'ai enfin découvert la fonction "rogner" du logiciel qui gère les photos (je ne lis jamais les manuels d'utilisation des logiciels) donc vous devriez voir des photos un peu moins pourritos dans les prochains messages.